economie

Publié le par sophie et mariama


Le gouvernement base son budget sur une croissance anticipée de 5% du PNB, assertion que certains jugent néanmoins par trop optimiste. Le secteur pétrolier, en plein essor, et la construction seraient les principaux moteurs de cette croissance. Il y a d'autres bonnes nouvelles : la livre égyptienne, convertible en théorie depuis l'an dernier, voit le taux du marché noir se rapprocher du taux « officiel libre ». La balance du compte courant en dollars a enregistré son premier surplus en quatre ans. Le gouvernement égyptien prévoit une hausse importante des recettes en devises due à l'augmentation du prix des produits pétroliers, à la hausse des revenus du tourisme et  à l'accroissement des exportations des produits agricoles vers l'Europe, aidée par la dévaluation en 2003 de la livre égyptienne (LE). Le gaz naturel sera, à terme, un pourvoyeur important de devises.


Le budget 2004/2005 est le plus important de tous les temps, LE 177 milliards, soit ' 24 milliards, en hausse de plus de 11% sur l'exercice fiscal dernier. Le budget demeure gravement déséquilibré, les revenus ne couvrant que 70% des dépenses. Le déficit s'élève à 8% du PIB.
Le budget est aussi caractérisé par un manque de flexibilité puisque 60% des montants sont absorbés par les salaires (32%) et par le service de la dette (28%). A cela, il faut ajouter les subventions des denrées et produits de base (9%), sous peine de graves remous  sociaux ; l'Egypte subsidie le pain, l'huile et le sucre, mais aussi, à présent, certains produits pharmaceutiques, le transport (essence LE 1 / litre, soit BEF 5 anciens), le logement. L'investissement public représente 12% du budget et tout le reste des dépenses de l'Etat doit se contenter de 19% des fonds.
Les principales sources de recettes pour l'économie égyptienne sont, dans l'ordre (2003), les exportations non pétrolières, le tourisme, le pétrole, le canal de Suez, les transferts de travailleurs égyptiens à l'étranger. 


Même si le déficit budgétaire crée des soucis, la situation économique de l'Egypte tend à s'améliorer lentement. Mais les progrès sont fragiles et très sensibles à l'environnement politique et sécuritaire, régional et mondial. En fait, le plus grand défi de l'économie égyptienne, pour qu'elle connaisse une relance durable, est de rendre l'agriculture et l'industrie (l'économie réelle) plus compétitives. Et là, les indicateurs semblent prouver que la relance industrielle n'est pas à l'ordre du jour. En 2003, il apparaît que les exportations industrielles (hors pétrole, matières premières et agriculture) ont stagné malgré une dévaluation de près de 40% de la LE. Le taux d'investissement du secteur privé demeure aussi assez décevant : on prévoit une participation du privé s'élevant à 48% du total des investissements alors que le gouvernement espérait 70%.
Enfin, un grave problème continue d'affecter l'économie et la société égyptiennes, le chômage. Estimé à 10% par les autorités, il pourrait, en fait, s'élever à 25%, voire 30% de la population active. De nombreuses personnes sont affectées à des emplois fictifs, d'une part, mais de l'autre, un grand nombre d'individus tentent de nouer les deux bouts en exerçant plusieurs métiers.

Publié dans sophiemariama

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